Parcoursup : ces universitaires qui refusent de trier les candidats à l’entrée en fac

A l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, en janvier.

Dans plusieurs facultés, les équipes chargées de classer les dossiers de candidature s’y opposent, soit par refus de la sélection, soit parce qu’ils estiment ce tri créé par la loi ORE impossible ou inutile.

LE MONDE | • Mis à jour le , par Séverin Graveleau

La mobilisation contre la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur ne se fait pas que dans les assemblées générales étudiantes et les blocages d’une dizaine d’universités, qui ont fait la « une » ces derniers jours. En coulisses, certains enseignants-chercheurs, minoritaires, espèrent bien être les grains de sable qui enrayeront la machine Parcoursup : ils refusent de classer les milliers de lycéens qui postulent à l’université via la nouvelle plate-forme d’admission post-bac.

Ce tri, instauré par la nouvelle loi orientation et réussite des étudiants (ORE), repose sur l’examen des dossiers des élèves de terminale ou étudiants en réorientation. Il doit servir à départager les candidats dans le cas où ils sont plus nombreux que les places disponibles. Il détermine aussi l’ordre dans lequel les réponses seront données, à partir du 22 mai. Ce classement doit enfin permettre de repérer les candidats auxquels proposer un parcours personnalisé (remise à niveau, licence en quatre ans…).

Lille, Bordeaux, Paris-I, Paris-X, Aix-Marseille ou encore Lyon… En tout, les équipes enseignantes d’une soixantaine de formations, principalement en sciences humaines et sociales, ont voté des motions indiquant qu’ils ne participeront pas à ce classement, selon un décompte de l’association Sauvons l’université. Une position défendue par le Snesup-FSU, syndicat de personnels de l’enseignement supérieur opposé à la réforme.

Les raisons de leur mécontentement, 200 de ces enseignants-chercheurs les expliquent dans une tribune publiée sur Lemonde.fr. « L’université française n’a pas besoin de trier les candidats, elle a besoin de moyens pour garantir une place à tous les bacheliers dans la formation de leur choix », peut-on lire dans ce document.

« Nous ne sommes pas des chasseurs de tête. Que ceux qui ont porté cette réforme l’assument »

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